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58. Musée régional de la poterie à Ger. Chanson de Joseph Mague. Photos

6 – Les Potyis carte postale n° 11

Joseph Mague

Graphie de l’auteur, puis en fin de billet le même texte en orthographe unifiée…

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Richards qui passez en auto,
Ou bonn’ gens que l’ tramway charrie,
V’là L’ Tronquay, Noron-la-Pot’rie !
Descendez tous pour vai les pots.
Entrez, Messieurs, dames et d’mouéselles,
Si sont tous barbouillis d’ lâqu’ron
Les potyis sont bons compagnons,
Teurjoux galants d’aveuc les belles.

 

Gens riches qui passez en auto
Ou bonnes gens que le tramway transporte, (ou amène)
Voilà Le Tronquay, Noron-la-Poterie !
Descendez tous pour voir les pots.
Entrez messieurs, mesdames et mesdemoiselles,
S’il sont tous barbouillés de barbotine (argile fine et fluide)
Les potiers sont de bons compagnons,
Toujours galants avec les belles.

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Photos prises à Ger, Musée régional de la poterie visité le lundi 7 avril. Merci au guide Gildas Le Guen et au potier qui tourne les pots devant le public…

DSC00499 pots à Ger couleurs pastel

N’en v’là-t-y des pots dans la coûe,
Des mahons, des bouett’, des terreines.
Des bobins, des gatt’ et des teines
No vient d’ tirer tout cha du foûo.
Guettez par chin, ch’est la séqu’rie,
La loge du foûo, l’atelier,
Eiou qu’nos pil’ preus du terrier
La terre avant d’ fair’ la pot’rie.

 

Comme il y en a des pots dans la cour,
Des pots de grès, des boîtes à sel, des terrines ????
Des grosses cruches, des jattes, des tènes
On vient de les sortir du four.

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Regardez par ici, c’est le séchoir,
Le four, l’atelier,
Où l’on foule près du trou
La terre avant de faire la poterie.

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Y a-t-y des patiax sus l’ tabier ?
No va, d’vant vous, fair’ eun’ boutelle,
Nos daigts, not’ reue et nos âttelles,
Ch’est tout c’qui faut pour travailler
Allez tournez ! Not’ bell’ terr’ breune
Dans nos mains monte et s’élargit,
Pour el’ goulot cha s’rétréchit,
Un coup d’laton : n’en v’là co yeune !

 

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Y a-t-il des pâtons sur la planche?
On va, devant vous, fabriquer une bouteille,
Nos doigts, notre tour et nos attelles
Cela nous suffit pour travailler
Allez tournez ! Notre belle terre brune
Dans nos mains monte et s’élargit,
Pour le goulot, ça se rétrécit,
Un coup de fil de cuivre : en voilà une de plus !

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Maint’nant faut pas parti comm’ cha
Sans vai la pot’rie artistique,
J’avons là des pots magnifiques
Pieins d’fieurs, de fruits, de p’tits ouésiax.
A vot’ bourgeouaise, à vot’ bell’mère
Rapportez donc un p’tit souv’ni,
Un vase à fieurs, eun’ tabatière
Eun’ cann’ normande entourée d’ gui.

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Maintenant, il ne faut pas partir ainsi
Sans voir la poterie artistique.
Nous avons là des pots magnifiques
Couverts de fleurs, de fruits et de petits oiseaux.
A votre femme, à votre belle-mère
Rapportez donc un petit souvenir,
Un vase à fleurs, une tabatière
Une canne normande ornée de gui.

(le mot normand est vi pour gui, mots issus du latin viscum qui signifie gui et glu. Le dérivé viscosum a donné visqueux).

DSC00372DSC00394 marguerites au coeur quadrillé

 

 

6 – Les potiers (traduction en français proposée par Maurice Fichet) :

Terrène : Récipient dans lequel on mettait le lait pour que la crème monte. Pas d’équivalent en français à ma connaissance.
Les bouètes : boîtes à sel ?
Les tènes : mesure de 50 litres… ?
Mahoun : énorme pot en grès vertical où l’on met le beurre salé destiné à l’exportation (sinot ventru en Cotentin).
Latoun : fil de cuivre, le fer rouillerait.
Dans les poteries il y avait un trou où l’on stockait l’agile et on la travaillait, le terrier, on la foulait avec les pieds.
tabllet : tablier sur lequel sont posées les ruches ou plate-forme de la batteuse sur laquelle on délie les gerbes. Les potiers avaient à côté d’eux une sorte de planche sur laquelle ils posaient leur pâtons d’argile recouverts d’un chiffon humide, c’est peut-être de cette sorte de planche dont il s’agit, tablette.

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Voici ce que cela donne en rafraîchissant la graphie de Joseph Mague sans changer ses particularités, mais avec un a aux verbes du premier groupe -aer, dont la prononciation peut être a ou bien er.

LES POTYIS de Joseph Mague (Bessin vers 1910)
Richards qui passaez en auto,
Ou bouones gens qué le tramway charrie,
V’là le Tronquay, Noron la Poterie !
Descendaez tous pouor veî les pots.
Entraez, Messieus, Dames et D’mouéselles,
S’i sount touos barbouillis de lâqueron
Les potyis sount bouons coumpagnons,
Terjous galaunts d’aveuc les belles.
N’en v’là-t-i des pots dans la coue,
Des mahons, des bouettes, des terrènes,
Des bobins, des gattes et des tènes :
No vyint d’ tirer touot cha du fouo !
Guettaez par chin, ch’est la séquerie,
La loge du fouo, l’atelier,
Eiou que no pile preus du terrier
La terre avant d’ faire la poterie.

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Y-a-t-ides patiâs sus l’tabllyi ?
No va d’vaunt vous faire eune boutèle.
Nos deigts, note reue et nos âttèles,
Ch’est tout ce qui fâot pour travailli
Allaez tournaez ! Note belle terre breune
Dauns nos mans mounte et s’élargit,
Pour el goulot cha s’ rétréchit,
Un coup d’laton : n’en v’là co yeune !

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Maintenaunt fâot pas parti coume cha
Sauns veî la poterie artistique,
J’avouns là des pots magnifiques
Pllens d’ flleurs, de fruits, de p’tits ouésias.
A vot’ bourgeouèse, à vote belle mère
Rapportaez doun eun p’tit souveni,
Eun vase à flleurs, eune tabatière
Eune canne normaunde entouraée d’ gui.

Garder la graphie de Mague sans y toucher est une solution paresseuse qui évacue la difficulté de l’adaptation du texte à une graphie adaptable à toute la Normandie…
Le premier problème est celui des apostrophes remplacées par des e muets, que j’ai laissées dans un premier temps (pour respecter le nombre de pieds) puis souvent supprimées, tout en en mettant un accent sur certains e mis par Mague quand ils se prononcent é.

Jje crois qu’enlever les apostrophes et mettre un e muet comme en français cela passe bien, c’est une question d’habitude… On n’écrit pas : une cass’rol’.

C’est quand même mieux de moderniser, plutôt que de garder une graphie anarchique préexistante aux propositions de F. Lechanteur (voir tous ses arguments donnés vers 1950, il y a plus de 60 ans !).
A mon avis, il faut conserver des particularités de prononciation locale bien sûr. Mais rien ne s’oppose au fait d’écrire ei au lieu de ai, âo au lieu de aô, ène pour les ines en fr (épène, épine), aun qui est prononcé autrement que an dans tout le Cotentin au moins. Aun peut aussi être lu an… Conservons aussi oun qui marque un allongement du on (j’avouns) [c’est discutable en fin de mot, comme quéton, car la tendance à dire oune par les lecteurs débutants est très forte]. Mague écrit aussi bien parfois bon que bouon donc je mets tout en bouon.

Alors écrivons dans la graphie d’aujourd’hui ! Même si elle ne résout pas tout, loin de là, elle offre une cohérence : qu’en serait-il si le français n’avait pas eu d’orthographe au 17è s. ? (elle n’a pas bougé depuis, ce qui est absurde car la prononciation du français a beaucoup changé (ex : flamme se prononce flame, au 17è s. c’était nasalisé : on disait flan-me : il y a eu ouverture des nasales au 17è s. et disparition de diphtongues (conservées inutilement dans la graphie du français, fossilisée contrairement à celle de l’espagnol…). Les Normands ont conservé les diphtongues, donc il est logique de les écrire !

Rémin

11 les potyis rev 30

Joseph Mague (1875-1940) a écrit des poèmes de qualité en français et en normand. En particulier, ses vingt-quatre « Canchons du Bessin » sont recherchées par les collectionneurs de cartes postales, mais les mélodies en sont ignorées ou perdues. Ces poèmes font revivre les Normands des années 1900-1914. Humour et nostalgie ajoutent un intérêt aux descriptions ethnographiques.

Daniel Bourdelès est tombé sous le charme de La Feire ès Ougnons, la Partie d’ Mé, Les trachous d’ bouais, La grousse Angelina, La p’tite servante, La Dentelière… et des Potyis ! Il a composé des mélodies qu’il chante sur un nouveau CD titré « Angelina »…

Livret CD Mague p 16 001DSC07236

DSC00424 « Au Goubelin malin », Lionel Jean, céramiste, 28 Chemin de la Raterie 50260 SOTTEVAST, téléphone : 02.33.41.97.29 lioneljean.50@orange.fr ; http://www.augoubelinmalin.wifeo.com

 

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56. Encore du nouveau sur Joseph Mague ! Photos du viage de Ger à Granville.

Un poète honoré au cimetière Saint-Paul de Granville

Mardi 8 avril, les membres de trois associations littéraires normandes ont déposé une plaque en grès sur la tombe de Joseph Mague.

Vingt-cinq membres du Point d’Alençon, de l’Université inter-âge de Caen et de Magène ont ainsi voulu rappeler qu’un poète passionné et méconnu habita à Granville.
La plaque a été scellée, impossibles de l'enlever sans la casser !

La plaque a été scellée, impossible de l’enlever sans la casser !

Joseph Mague (1875-1940) a écrit des poèmes de qualité en français et en normand. En particulier, ses vingt-quatre « Canchons du Bessin » sont recherchées par les collectionneurs de cartes postales, mais les mélodies en sont ignorées ou perdues. Ces poèmes font revivre les Normands des années 1900-1914. Humour et nostalgie ajoutent un intérêt aux descriptions ethnographiques.
Le marchi és peissouns à Ballerey

Le marchi és peissouns à Ballerey

Daniel Bourdelès est tombé sous le charme de La Feire ès Ougnons, la Partie d’ Mé, Les trachous d’ bouais, La grousse Angelina, La p’tite servante, La Dentelière… Il a composé des mélodies qu’il chante sur un nouveau CD titré « Angelina »1.

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Joseph Mague a publié à Balleroy ses poèmes illustrés de photos. Mais aucun portrait de lui n’a pu être retrouvé.
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Lionel Bonnetot a reconstitué la biographie de J. Mague. Ainsi, il a pu la résumer en lui rendant hommage sur sa tombe.
Une jolie plaque en terre cuite vernissée a été fixée sur la tombe familiale, chacun est invité à faire un petit détour dans le carré 8 du cimetière Saint-Paul pour la découvrir.

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Elle a été imaginée par le potier Lionel Jean (son atelier est ouvert au public à Sottevast près de Bricquebec)3. Elle a la forme d’une canne à lait sur laquelle on peut lire « Joseph Mague, 1975 – 1940, poète, auteur des Canchons du Bessin »2.

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est à l’occasion d’un voyage organisé par Michel Le Bas
que cet hommage à Joseph Mague a pu être rendu,
avec les visites guidées du musée de la poterie de Ger,
Pot cochon réalisé à Mourot, village de potiers appelé actuellement St-Jacques-de-Néhou. Lionel Jean vend ces mêmes pots très pratiques pouor versi à beire !

Pot cochon réalisé à Mourot, village de potiers appelé actuellement St-Jacques-de-Néhou. Lionel Jean vend ces mêmes pots très pratiques pouor versi à beire !

du chrismale de Mortain,
Le crismale de Mortain est un objet exceptionnel. Autel portatif, il est gravé d'inscriptions scandinaves en runes

Le crismale de Mortain est un objet exceptionnel. Autel portatif, il est gravé d’inscriptions scandinaves en runes

du Scriptorial d’Avranches,

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de l’Abbaye de La Lucerne
L'Abbé Lelégard a sauvé l'Abbaye de la Lucerne d'Outremer près de Sartilly. Excellent conteur en normand, il a su rassembler toutes les énergies pour reconstruire l'église, le réfectoire,... Reste le cloître, faut des sous !

L’Abbé Lelégard a sauvé l’Abbaye de la Lucerne d’Outremer près de Sartilly. Excellent conteur en normand, il a su rassembler toutes les énergies pour reconstruire l’église, le réfectoire,… Reste le cloître, faut des sous !

et du Musée du Vieux Granville.
Intérieur normand d'aveu sen vaisselyi dauns le vuus Grainville.

Intérieur normand d’aveu sen vaisselyi dauns le vuus Grainville.

 Lundi soir, une veillée à la Maison d’accueil de Saint-Jean-le-Thomas a permis d’entendre plusieurs chansons interprétées par le compositeur Daniel Bourdelès lui-même, magène byin (bien sûr, naturellement).
Françoise Roulland a luusu Alphonse Allain, Gires Ganne et Joseph Mague (ainsi qu'un conte de Marcel Lelégard dans l'abbaye de La Lucerne)

Françoise Roulland a luusu Alphonse Allain, Gires Ganne et Joseph Mague (ainsi qu’un conte de Marcel Lelégard dans l’abbaye de La Lucerne)

Les conteurs du Cotentin et du Bocage ont fait découvrir la riche littérature des auteurs dialectaux de la Normandie du Nord et du Sud de la « ligne Joret » (qui sépare ceux qui disent « eune pouque » de ceux qui prononcent « eune pouche »).
Guy Vaugeois, du Bocage d'Athis-Flers

Guy Vaugeois, du Bocage d’Athis-Flers

Jacques Mauvoisin et Patrick Levoyer comparent leurs éditions anciennes de Charles Leboulanger

Jacques Mauvoisin et Patrick Levoyer comparent leurs éditions anciennes de Charles Leboulanger

Car, à Flers et Alençon aussi, des écrivains ont pu transformer ce qui était considéré comme un patois en langue à part entière.

Une langue qui existait déjà au XIIe siècle, comme a pu le démontrer Catherine Bougy, universitaire, dans sa conférence passionnante donnée lundi au Scriptorial.

1. Cd disponible sur le site magene.com (12 € port inclus). Cf. le compte-rendu élogieux du CD Angelina dans le n° d’avril-mai-juin de Patrimoine Normand. La p’tite servante fut chantée en 1994 sur le CD « La Louerie », La Dentelière gravée sur le CD-album La Dentélyire en 2011.
2. Pour en savoir plus, consultez les autres billets sur Mague dans ce blog. « L’adrèche sus la Teile, ch’est sus http://www.magene.com ou byin : https://languenormande.wordpress.com/ »
L'idée de faire des goubelins en terre cuite vernissée est venue à Lionel Jean après l'écoute du CD Caunchounettes, le p'tit goubelin enregistré par Magène (et quasi épuisé ! voir boutique du site magène !)

L’idée de faire des goubelins en terre cuite vernissée est venue à Lionel Jean après l’écoute du CD Caunchounettes, le p’tit goubelin enregistré par Magène (et quasi épuisé ! voir boutique du site magène !)

3. « Au Goubelin malin », Lionel Jean, céramiste, 28 Chemin de la Raterie 50260 SOTTEVAST, téléphone : 02.33.41.97.29 lioneljean.50@orange.fr ; http://www.augoubelinmalin.wifeo.com

 

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52 La Guerre 1914. Alfred Noel, Joseph Mague. Expo à la médiathèque de Ste-Mère-Eglise

La Guerre 1914 : chansons en normand et exposition.

Alfred Noël a écrit plusieurs chansons publiées par la revue Val’Auna.A Noel aleluia 001

No péeut veî eun ballon dirigeablle sus le tablleau.

No péeut veî eun ballon dirigeablle sus le tablleau.

Alleluia 2 001

Joseph Mague.

(orthographe de l’auteur)

Dans la grand’ casern’ quand tu s’ras là-bas,

Je sieus raid’ sur, man fi, qu’ souvent t’arpens’ras

A ta vieul’ moman qu’a-z-eu tant d’minsère

A vous él’ver, tai, tes sœux et tes frères.

Écris-mai deux mots,  l’ sei quand l’ennu prend,

Cha décherge el’ cœur  d’écrire à ses gens.

   Chanson formidable que Joseph Mague écrit vers 1912 juste avant la guerre 14 – 18 qui va bientôt commencer. Déjà le service militaire obligatoire avait été fixé à trois ans…

Saint-Mihié, ch’est bi loin, nos est pas bi riche,

Si faut débourser, tan pèr’ fait la griche ;

Quiens, v’là deux pistol’, much’  les  man p’tit gars ;

Si t’es dans  queuqu’ mais  passé capora

D’mande eun’ permission à tan capitaine,

Pour v’ni fair’ vai  tes biaux galons d’ laine.

   Cette chanson fait suite à une veine de contes et de chansons de soldats qui a plusieurs siècles, de Louis 14 à Napoléon. La mère du soldat sait les risques de ne pas revoir son fils mais elle pleure en silence et se montre forte :

Sais terjous soumis, propre et couraigeux,

Fais leu vai c’ que ch est qu’les Normands d’ileu !

Prends gard’ d’avai fraid, n’ fais pas d’z’imprudences,

Et n’ fréquent’ pas trop l’café ni la danse.

Do ta bonn’ amie l’ sei, au coin du feu

Pour le p’tit soldat, no priera le Bouon Guieu.

14 Le départ du conscrit tbre bn

La vie est comm’ cha, no s’artrouv’, no s’quitte,

Mais, vais-tu, trouais ans cha pass’ co bi vite

Quand tu r’viendras cha s’ra pour longtemps,

Ta p’tite Armandeine aura prins vingt ans,

Faudra vous marier, vous bailli nout’ ferme ;

A ta neuch’, garçons ! no s’amus’ra ferme….

Non, tu n’ veux pès rire en quittant tan pais,

T’aurais plutôt l’cœur à pieurer, est-ch’ pès ?

Les gens qui no guett , faut pas qu’ej’ pleuriomes

Allons, man petiot, fais vai qu’ t’es un homme

Devant  qu’ed’  monter  dans c’mâodit tramway

Ah !  dis  mai  boujou, boujou  cor  eun’  fais !

 

CD  Angelina  pl. 11  Le départ du Conscrit de Joseph Mague  2’ 56

Expo à la médiathèque de Ste-Mère-Eglise…

Expo 14 44 18h15 bon 001couv VDD 79 001

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47 Du nouveau sur Joseph Mague ! Photos de la Fête de la langue normande en Bessin avec l’ADTLB.

Les élus du Parc des marais et de la Communauté de Communes d'Isigny-Grandcamp et Christian Nisse, Président de l'ADTLB, association qui fédère 93 communes du Bessin et a établi le programme de la Fête normande

Les élus du Parc des marais et de la Communauté de Communes d’Isigny-Grandcamp et Christian Nisse, Président de l’ADTLB, association qui fédère 93 communes du Bessin et a établi le programme de la Fête normande. L’expo Mague réalisée par Magène est visible deux mois à l’Office du Tourisme à Isigny.

Michel Le Bas, le 3 mars 2014
Boujou,
Hier au concert Magène, j’ai retrouvé un spécialiste en généalogie, Monsieur Lionel Bonnetot, qui habite Isigny-sur-Mer et qui a commencé des recherches sur Joseph Mague, les tous premiers éléments sont les suivants :
Joseph Mague habitait à Balleroy en 1911 !!!, Rue des Forges. Voilà ce qui explique qu’il connaissait l’éditeur Fertard qui a publié en 1904 et 1912 environ ses 24 Chansons du Bessin sur des cartes postales illustrées. [Magène vient de mettre en vente le CD « Angelina » contenant un choix parmi ces 12 Chansons du Bessin, 12 € en direct, boutique sur le site magene.com ; voir articles précédents de ce blog]

Son père est bien né à Paris le 22 09 1830. Son grand père, Etienne, Alphonse vivait à Ducey.
Sa mère est née à Saint-Pierre-Eglise (mais abandonnée à Valognes) le 01 12 1829 : pas étonnant qu’il ait connu Alfred Rossel (qui habitait Cherbourg) et qu’il ait participé au Bouais-Jan vers 1900.

Sa femme Pulchérie Zenaïse est née à Marigny le 28 03 1874, sa belle mère Becquet Marie Louise est née aussi à Marigny en 1839 (entre Saint-Lô et Coutances, le pays de Louis Beuve, autre grand fondateur de la littérature en normand).
Il s’est marié à Marigny le 3 10 1898 ; quelques mois après naissait à Marigny Marguerite Marie Pauline le 14 03 1899, cette première fille (que l’on ignorait) est morte jeune à Vire le 28 02 1905, elle avait presque 6 ans. Ses deux sœurs sont nées aussi à Vire en 1902 et 1904.

Si l’on ajoute les liens de sa famille avec Avranches, ses études à Mortain et sa retraite à Granvilleles liens de J. Mague et de son ascendance avec la Basse-Normandie sont donc très bien établis, de même que ses rapports avec Balleroy, ce qui est un très précieux renseignement : le chainon manquant !!

Il reste certainement encore des surprises à venir : pourquoi pas une photo de J. Mague ??
Un grand merci donc aux recherches fructueuses de Lionel BONNETOT.
Michel (il reste quelques places à l’excursion autour de la langue normande organisée les lundi 8 et mardi 9 avril par Magène dans le Sud-Manche, quelques chambres aussi le lundi soir)

Michel Le Bas, Grandcopais d'adoption est passionné par Joseph Mague et les mystères de sa biographie

Michel Le Bas, Grandcopais d’adoption est passionné par Joseph Mague et les mystères de sa biographie

Le président de Magène et rédacteur de ce blog évoque la qualité littéraire des Chansons du Bessin.

Le président de Magène et rédacteur de ce blog évoque la qualité littéraire des Chansons du Bessin.     Ph. Michel Le Bas.

Retour en images sur la Fête de trois jours. Vendredi soir à Lison, Nadège Queuniet a en-chanté le public qui a chaleureusement participé.

Retour en images sur la Fête de trois jours. Vendredi soir à Lison, Nadège Queuniet a en-chanté le public qui a chaleureusement participé.

L'immense talent de Marie Lemoine a ravigoté les contes normands fantastiques

L’immense talent de Marie Lemoine a ravigoté les contes normands fantastiques

Chanter la galette de sarrasin (de Louis Beuve) entretient la mémoire. A 93 ans, un beau moment d'émotion à la médiathèque de La Cambe samedi matin

Chanter la galette de sarrasin (de Louis Beuve) entretient la mémoire. A 93 ans, un beau moment d’émotion à la médiathèque de La Cambe samedi matin

La soupe à la graisse de Marie Berthe a amusé les auditeurs...

La soupe à la graisse de Marie Berthe a amusé les auditeurs…               Ph. Michel Le Bas.

Les lectures en normand seront renouvelées à l'arryire (à l'automne).

Les lectures en normand seront renouvelées à l’arryire (à l’automne).    Ph. Michel Le Bas.

Pierre Boissel, après un exposé sur le parler du Bessin et l'étude de "La petite servante" de J. Mague, explique la façon de jouer des violoneux traditionnels

Pierre Boissel, après un exposé sur le parler du Bessin et l’étude de « La petite servante » de J. Mague, explique la façon de jouer des violoneux traditionnels

M. le Curé de Canchy a dit son sermon en normand et avec humour. Ch. Nisse l'en remercie.

M. le Curé de Canchy a dit son sermon en normand et avec humour.                                                                 Ch. Nisse l’en remercie.                                                                     Ph. Michel Le Bas.

Bllâodes et coéffes de Caen ont dansé dans l'église avec leurs belles coiffes...

Bllâodes et coéffes de Caen ont dansé dans l’église avec leurs belles coiffes…   Ph. Michel Le Bas.

L'esnèque est un jeu qui passionne les grands. Tec-Nor a animé le dimanche de 14 à 17 h : 12 jeux normands (avec Dominique et Yves Le Bresne, R Pézeri et Michi le Bas). En Bessin, on connaît la galoche ou bouchoone ainsi que la Randonnée minette de tradition orale.

L’esnèque est un jeu qui passionne les grands. Tec-Nor a animé le dimanche de 14 à 17 h : 12 jeux normands (avec Dominique et Yves Le Bresne, R Pézeri et Michi le Bas). En Bessin, on connaît la galoche ou « bouchonne » ainsi que la Randonnée minette de tradition orale.

Dany et Théo ont chanté La Dentélyire de Joseph Mague et le répertoire du nouveau CD "Je syis magnifique !

Dany et Théo ont chanté La Dentélyire de Joseph Mague et le répertoire du nouveau CD « Je syis magnifique ! »

Humour et émotion (avec "Men frère... Men frère" de Côtis-Capel) alternent dans ce très beau répertoire : en normand, ch'est reide seur !

Humour et émotion (avec « Men frère… Men frère » de Côtis-Capel) alternent dans ce très beau répertoire : en normand, ch’est reide seur ! A l’année prochaine !

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